Proches et famille
Je souhaite aider un-e ami-e ou un membre de ma famille
Ne détourne pas le regard, la violence domestique n'est pas une affaire privée.
Il n'est pas toujours évident de savoir comment réagir au mieux lorsque des personnes de son entourage se trouvent dans une relation violente.
C'est particulièrement difficile lorsque cette personne est proche de soi et que l'on connait l'auteur-e. De nombreux proches se demandent "Comment puis-je l'aider ?" ou "Pourquoi n'arrive-t-elle/il tout simplement pas à se séparer ?
Important : Si tu atteins les limites de ta résistance et que tu ne sais plus comment aider, tu peux à tout moment demander de l'aide.
La situation dans laquelle se trouvent les personnes touchées par la violence est très compliquée. Il est souvent difficile pour les proches et l'environnement social de comprendre pourquoi et comment les personnes concernées supportent si longtemps la violence qu'elles ont subie ou subissent encore.
De nombreux facteurs peuvent rendre la séparation difficile :
Je souhaite aider un-e ami-e ou un membre de ma famille
Je suis témoin de violences dans mon entourage. (par ex. voisinage, lieu de travail)
Comme les membres de la famille et les amis sont souvent les premières personnes à qui les personnes concernées s'adressent, il est particulièrement important de réagir de manière compréhensive et de les soutenir.
Voici une aide sur la manière dont tu peux te comporter dans de tels cas :
Informe-toi
Plus tu t'informeras sur les différentes formes de violence et leurs conséquences, mieux tu pourras offrir ton soutien. Il est très important de ne pas faire de reproches à ton ami-e ou au membre de ta famille et de ne pas lui mettre la pression. Les personnes concernées doivent se sentir écoutées et comprises.
Les formes de violences domestiques
Sois à l'écoute
Il n'est pas facile d'écouter les récits de violences vécues. Cela affecte, pèse et peut être très éprouvant. Cela est particulièrement difficile lorsque la dynamique de la relation ne change pas et que les personnes concernées racontent toujours les mêmes choses.
Même si tu ressens de la frustration, il faut éviter au maximum de réagir par des remarques telles que "Il faut simplement que tu le quittes" ou "Je ne comprends pas pourquoi tu lui pardonnes sans cesse". Fais de ton mieux pour créer un espace dans lequel la personne concernée peut se sentir en sécurité et à l'aise.
Propose une aide concrète
Chaque personne concernée par les violences a des besoins différents. Il peut être judicieux de poser des questions telles que "Quel soutien puis-je t'apporter ?" Cependant, ne sois pas surpris-e ou ne t'impatiente pas s'il/elle n'est pas en mesure de te répondre.
Les relations violentes peuvent rendre incapable d'agir et de prendre des décisions. Des propositions de soutien très concrètes sont alors souvent très précieuses, comme par exemple mettre à disposition son propre accès à Internet ou son propre téléphone, conserver des preuves pour la personne concernée (p. ex. photos, journaux intimes) ou l'aider à organiser des rendez-vous ou à rassembler des informations.
Procurer un "alibi" ou accompagner la personne dans des centres de conseil sont également de bonnes propositions d'aide concrète.
Sois patient-e
Une relation abusive épuise, paralyse et peut rendre malade. Chercher de l'aide, l'accepter ou se séparer demande beaucoup de force, de courage et souvent plusieurs tentatives. Plus la personne concernée est dans la relation depuis longtemps, plus la séparation est difficile. Si elle/il a des enfants, partage un logement avec son/sa partenaire ou est financièrement dépendant·e, la séparation est encore plus difficile. Ne t'attends donc pas à ce que la situation s'améliore rapidement. Cela demande du temps et de la patience.
Évite la confrontation
On peut ressentir le besoin de confronter l'auteur-e des violences, surtout si la situation ne s'améliore pas et que les abus ne cessent pas. Ne le fais pas, car cela peut faire beaucoup de mal à la personne concernée. La personne qui a commis l'acte peut la punir avec plus de violence ou faire tout ce qui est possible pour empêcher tout contact avec toi ou d'autres.
Si tu atteins les limites de ta résistance et que tu ne sais plus comment aider, tu peux à tout moment demander de l'aide aux centres de conseil aux victimes.
L'ONG Brava propose également des consultations gratuites aux proches, ami-e-s et autres personnes de l'entourage privé. Tu peux les joindre du mardi au jeudi de 14h00 à 16h00.
"Ma voisine a appelé la police lorsqu'elle a entendu des cris. En cinq minutes, les policiers étaient à notre porte. J'étais tellement contente de les voir - mais je ne les aurais jamais appelés moi-même", explique une personne concernée.
As-tu déjà été témoin de violence dans ton voisinage, sur ton lieu de travail ou à l'école/université ? Cela peut être très stressant.